Un tour dans le grand cul-de-sac marin

Ce dimanche 15 avril nous sommes allés faire une promenade en scooter des mers dans le grand cul-de-sac marin.

Départ du Gosier,  passage à la Darse à Pointe-à-Pître complètement déserte – normal c’était dimanche – puis remontée de la rivière salée avec petit détour dans la mangrove où j’ai aperçu une espèce d’oiseau au plumage orange que je n’avais encore jamais vu. D’après ce que j’ai pu trouver sur google il s’agirait soit d’un Tisserin gendarme soit d’un Oriole.
Une fois arrivés dans le grand cul-de-sac on a mis les gaz à fond vers l’îlet Caret où nous avons fait une pause baignade.

Puis nous nous sommes dirigés vers l’ouest où nous avons déjeuné dans un surprenant endroit: l’îlet La Biche.
Il s’agit d’un pâté de sable dont le point culminant est à à peine 10 cm. Là il y a une case en bois et tôle qui sert de restaurant. On y mange littéralement les pieds dans l’eau.




à 200 mètres on n’a de l’eau que jusqu’aux chevilles

ces algues des Sargasses nous pourrissent nos belles plages

Tania et Jean-Luc y apportent les repas préparés à l’avance car il n’y a pas d’infrastructure pour cuisiner, juste une sorbetière traditionnelle pour préparer le sorbet coco.

l’expression “manger les pieds dans l’eau”
prend tout son sens ici

Nos hôtes Tania et Jean-Luc, eux,
déjeunent sur la terrasse en palétuvier



La photo du jour

En emmenant Léo aux manèges près du vélodrome de Gourdeliane, je suis tombé sur la fameuse lumière divine au dessus de la montagne qu’on a généralement de novembre à janvier.
Je me suis toujours demandé quel serait le meilleur endroit dégagé pour attendre tranquillement avec mon matos que la lumière soit pour enfin mitrailler à toutes les expositions possibles dans le but d’avoir au moins une photo potable.
Jusqu’à présent je n’ai toujours pas trouvé LE site.
Comme par chance ce soir j’avais mon appareil dans la voiture, je me suis arrêté dès que j’ai pu c’est-à-dire juste après le rond point en direction de la gendarmerie de Baie-Mahault. J’ai un peu zoomé vers la montagne pour éliminer un lotissement au 1er plan du cadre.
Et là, bingo dès la première photo ! C’est ce qu’on appelle un coup de bol (avec un peu d’expérience car la sous exposition a été intentionnelle). Les couleurs sont naturelles, directement issues du fichier raw, pas du tout retravaillées.

Comme certains m’ont demandé de mettre les paramètres des photos, les voici: 
1/2000 à f/6,7, iso 100; distance focale 150 mm avec un Tamron 18-250.
Le 30/12/2011 à 17h16. Coordonnées:  16°15’9.88″N; 61°35’54.50″O.

J’avais emporté un peu de matos car je comptais prendre des photos de Léo avec la lumière  des manèges et dans une auto-tamponneuse. J’avais évidement un flash et un déclencheur radio.
C’était également l’occasion de sortir mon nouveau minolta 28-70G f/2.8 acheté sur ebay début décembre. Quand je dis nouveau, c’est relatif car l’objectif a 10 ans. Il a des couleurs et un bokeh magnifique. Par contre il a un problème de back focus qui sera corrigé lorsque je changerai de boitier, ceci grâce aux micro réglages qu’on trouve sur les appareils récents.
1/10s à f/2.8, iso 200; 70 mm; flash à droite à 1/32, 85mm

1/10s à f/3.5, iso 200; 40mm; flash à gauche à 1/8, 75mm





Sinon, rien à voir: l’excellent site theoatmeal.com a fait remarquer que les appels aux dons de wikipedia pouvaient être marrants en raison de la mise en page du site. Ça devient très vite peu flatteur.
Exemple:



Sur la autopista Duarte, Noël 2009

Nous avons passé Noël 2009 en République Dominicaine. Rien d’extraordinaire puisqu’on y va tous les ans mais c’était la première fois qu’on allait y passer Noël (c’est-à-dire la première fois depuis qu’on n’y habite plus).
Et le lendemain (le 26 décembre pour ceux qui ont déjà décroché), nous allions fêter les 50 ans de mariage des parents de ma femme dans le nord de l’île à Sosua. C’est ce qu’on appelle les noces d’or. Ce fut l’occasion de réunir toute la famille: parents, grands-parents, oncles, tantes, grand-oncles, grand-tantes, cousins, petits cousins, neveux, nièces, arrière petits neveux et nièces, petites nièces et petits neveux, enfants, petits enfants, arrière petits enfants, gendres, belles filles et autre pièces rapportées. Tous étaient venus des quatre coins du pays, ainsi que de Puerto-Rico et de Guadeloupe.

Les jeunes mariés entourés de seulement les petits enfants. Deux sont à nous.
Ça a été un très grand moment, une très rare opportunité de se rencontrer tous, de se voir pour la première fois pour certains, de mettre un visage sur un nom ou de retrouver des proches qu’on n’avait pas vu depuis longtemps.
En ce qui me concerne, j’ai pu ajouter quelques pièces à ce puzzle généalogique me permettant ainsi de faire le lien entre certaines personnes.
D’ailleurs je n’ai pas encore compris toutes les ramures de cet arbre; il existe surement une appli sous androïd qui pourrait me synthétiser tout ça. Il faudra que je cherche à l’occasion.

C’était également l’époque où je débutai la photographie au flash me faisant ainsi appartenir au club des strobists. J’en profitai pour mettre en pratique ce que j’avais appris sur le web en utilisant un flash adouci avec un diffuseur et déclenché par radio.

Et surtout se dépêcher car en hiver dans les Caraïbes, la nuit tombe littéralement et je n’avais que très peu de temps pour profiter de la couleur du ciel.
Mais revenons à la photo qui illustre cet article. Elle a été prise un peu plus tôt dans la semaine  sur le bas côté de l’autopista Duarte alors que je rentrais à Santo Domingo après avoir laissé femme et enfants à Bonao. Je savais que cette photo se prêterait bien à un post traitement HDR (j’aurais l’occasion de reparler de cette technique).

Si on regarde bien, on constate la présence d’une tâche en bas à gauche.


En agrandissant, il y a bien un truc dans le ciel. Il ne s’agit pas d’une tâche sur le capteur ou l’objectif car ça n’apparaît pas sur les photos suivantes.


Le bidule est bien présent sur le fichier original:
On constate d’ailleurs une frange bleu à gauche et une frange violette à droite dues aux aberrations chromatiques de l’objectif (26mm f9.5). Il s’agit donc bien d’un objet réel ayant une consistance physique.
Mais on ne saura jamais ce que c’est. Sur une photo prise moins d’une minute plus tard au même endroit, il a disparu. Je n’ai rien remarqué au moment de la prise de vue. Je vous laisse supposer ce que vous voulez pour trouver une explication.
Non, les vaches ne volent pas, même en République Dominicaine.

Durant le voyage de retour, j’ai pris une photo de Montserrat depuis l’avion. Avec les explosions du volcan la Soufrière en 1995 et 1997, le sud ouest de l’île et Plymouth, la capitale, ont été totalement détruits. Comme on peut le voir sur cette photo qui montre justement cette zone, le volcan est toujours en activité.


Parfois il nous gratifie d’une pluie de cendres au gré de ses explosions comme en février 2010. Le ciel devient alors blanc comme s’il allait neiger, tout se recouvre de cendre et les bruits en sont étouffés. La nature devient grise et prend l’aspect d’un paysage lunaire. On respire mal et on a l’impression de se faire enfoncer de force du coton au fond du nez. A cette époque il n’a pratiquement pas plu et ça a mis trois semaine à être nettoyé (quand je vois ce qui tombe depuis 16 mois, je me dis que la nature n’est pas synchro…). Dès qu’il y avait un peu de vent, cela rentrait dans la maison et souillait tout. Même le punch en devenait pâteux.