11 jours au Mexique – partie 3

Jour 4 (03/08/2012) – El museo nacional de antropologia et le bois de Chapultepec


Le musée national d’antropologie est l’un des plus grands du monde. Il est consacré naturellement aux civilisations pré-colombiennes mais cependant, on y trouve les ossements de notre arrière grand-mère Lucy.
Ce jour-là, le personnel du musée était en grève; l’entrée était donc gratuite.

Généralement ça m’ennuie profondément de prendre des photos dans les musées car on trouve les mêmes un peu partout prises dans de meilleures conditions.
J’en ai quand même shooté quelques unes parce que je trouvais les sujets pittoresques:



un petit dieu dans un bourgeon

un petit dieu dans un coquillage

prédator déguisé en Donald Duck…
à moins que ce soit l’inverse

 Ce genre de bizarrerie antique m’a fait penser à une photo que j’avais prise au Museum Of Modern Art à New-York en 2008 (section pré-colombienne of course):


On dirait du Moebius



Dans un des jardins du musée:

on se croirait dans la jungle mais on se trouve
en plein centre de Mexico

Ensuite on a traversé la route ‘Paseo de la reforma’ pour visiter le bosque de Chapultepec, un parc immense en plein coeur de Mexico.
On y trouve un zoo et pareil, ça m’ennuie de photographier des bestioles hors de leur habitat naturel.
Pour résumer il y a des petites bestioles,


des grosses bestioles,






et aussi des moyennes.


Puis, on a attrapé un taxi super pénible, il posait trop de questions, on a dîné tôt d’une montagne de viande dans un resto argentin et le lendemain nous avons quitté Mexico City pour Merida dans le Yucatán. 


Jour 5 (04/08/2012) – Mexico/Merida, arrivée dans le Yucatán 

A l’aéroport de Mexico il y avait par moment un vacarme tellement assourdissant que j’ai cru que les avions atterrissaient en faisant du rase mottes au-dessus du toit. Il s’agissait en fait de la diffusion du quart de final de football des JO où l’équipe du Mexique a collé 4 buts au Sénégal. Ce qu’on entendait était les clameurs qui ponctuaient chaque action remarquable.

Si ma mémoire est bonne nous avons décollé vers 11h50. Je crois que c’était le vol AM-531 ou quelque chose comme ça.



instagram avec le galaxy S égal photo pourrie mais bon aide mémoire

Nous avons survolé le sud du golfe du Mexique.


on quitte la côte à 70 km au nord de Veracruz; on distingue Laguna Verde
(merci google earth) 

le Yucatán, c’est tout plat et tout vert; même la mer est verte


A l’aéroport de Merida, on a loué une voiture. Lorsque nous sommes sortis pour la récupérer, on a subi les 10° celsius et les 30° degrés hygrométriques supplémentaires. Pas de doute, bien que plus au nord de Mexico, on était sous un climat tropical. Pour un peu on se serait cru à la maison si ce n’était les chants particuliers des oiseaux qui ressemblaient à des petits cris.

Merida est la capitale de l’état du Yucatán. Même si on peut la considérer comme une ville étape, cela vaut le coup d’y passer une soirée rien que pour partager la douceur de vivre avec tous ces gens qui flânent, qu’ils soient touristes ou locaux. 

une rue piétonne de Merida

A la tombée de la nuit, le ciel et les arbres sont envahis d’oiseaux. On n’entend qu’eux.

flânerie dans le Parque Principal
en arrière-plan, la cathédrale
Itinéraire prévu pour le lendemain: le site d’Uxmal et les grottes de Loltún.


Mais pendant ce temps là, la tempête tropicale Ernesto qui avait inondé la Guadeloupe s’était transformée en cyclone et se dirigeait droit sur notre route. Allions nous y échapper ?




4 anniversaires

Une petite pause dans la série mexicaine.
Je n’ai pas trop l’habitude de mettre des photos perso dans ce blog mais ce samedi 6, Christine fêtait chez elle 3 anniversaires en plus du sien.
J’avais apporté tout le matos de flash avec les stands, parapluies, softbox, cactus triggers… etc pour finalement n’utiliser que l’éclairage disponible pour ne pas modifier l’ambiance (et puis pour être également discret).
Ca a été l’occasion de faire grimper la sensibilité de l’appareil jusqu’à 6400 iso. Toutes les photos ont été prises avec le minolta 28-70G ouvert à 2.8.




Christelle

Mercedes

Jean

Christine

Et pour terminer un portrait clair obscure.



11 jours au Mexique – partie 2







Jour 3 (02/08/2012): Basílica de Nuestra Señora de Guadalupe et Teotihuacan


On a pris un minibus pour une excursion en deux parties. Première étape, la basilique de Notre Dame de Guadalupe.
Le 9 décembre 1531, Juan Diego Cuauhtlatoatzin un indigène nouvellement baptisé voit une femme entourée d’une lumière éblouissante. Elle se présente comme la vierge Marie et somme le bougre d’aller obtenir de l’évêque du coin, la construction d’une église sur le lieu de l’apparition. L’évêque trouvant les arguments un peu légers demande quelque chose de plus tangible. Trois jour après, au même endroit, l’apparition envoie Juan Diego cueillir des roses au sommet de la colline. Oui des roses en plein hiver. A son retour chez l’évêque, il ouvre son manteau pour montrer les roses qu’il a cueillies et celles-ci en tombant laisse apparaître l’image de la vierge sur sa tunique.
Bon…
Personnellement j’ai essayé d’imprimer un truc sur un tee shirt la semaine dernière et il m’a fallu une imprimante, du papier spécial transfert et un fer à repasser très chaud.
Cela étant et avec ces arguments imparables, l’église fut construite, puis une nouvelle cathédrale fut édifiée en 1976 car la première risquait de s’effondrer en raison du sol instable.
Chaque année ce sont plusieurs millions de personnes qui visitent ce site. Il s’agit de la deuxième cathédrale la plus visitée au monde après la basilique St Pierre à Rome.



inclinaison de la basilique par rapport
au lustre qui sert de fil à plomb

Juan Diego a fait un énorme coup médiatique pour le développement de l’église catholique au Mexique, à commencer par les aztèques, puis de manière générale en Amérique Latine.


statue de Juan Diego Cuauhtlatoatzin
dans l’ancienne basilique

La tunique de Juan Diego est exposée dans la nouvelle basilique.


la tunique dans un cadre derrière l’autel (le nain donne l’échelle)





détail de l’éclairage et du volume de l’édifice



Il y a un passage pour voir par en dessous le mur sur lequel est accroché le cadre. On traverse ce passage avec des tapis roulants pour éviter que les dévots s’agglutinent au pied de ce mur.
Remarquez que la tunique de Juan Diego a tenu bon depuis presque 500 ans. Des tissus comme ça on n’en fait plus. A moins que ce soit un miracle ou alors une copie de copie de copie… Une recherche sur le net montre qu’il existe tout un tas de légendes (d’autres parlent de miracles) autour de cette toile.


la tunique vu de dessous
détail “redressé” de l’image de gauche; avec
un 24 MP, on n’a pas peur des agrandissements





Ensuite nous somme repartis vers le site archéologique de Teotihuacan.
Avant de visiter le site nous nous sommes arrêtés pour déguster du pulque et du mezcal. On nous a montré comment été élaboré le pulque.
Le maguey est une agave proche de l’aloe vera. Quand la plante a dans les 7 ans on coupe le coeur et on racle avec une cuiller la partie centrale qui est molle. La plante rend une espèce de jus très sucré que l’on appelle agua de miel. Ce jus est extrait par simple aspiration puis sa fermentation produit le pulque, premier alcool fabriqué au Mexique c’est-à-dire depuis l’époque préhispanique. 


el agua de miel dans le coeur du maguey (trouvez l’intrus)

Puis, après avoir acheté une statuette en obsidienne de Chaac-Mool, le dieu de la pluie des Toltèques nous avons découvert le site de Teotihuacan, la cité des dieux.
Grandiose.


notre vendeuse grave le dessous de la statuette de Chaac-Mool
Chaac-Mool en Guadeloupe avec les coeurs des sacrifiés sur un plateau posé sur son ventre
notez qu’il chausse du 28 (minolta 100RS 2.8 macro)





en haut de la pyramide de la lune, on distingue la pyramide du soleil
longée par la chaussée des morts

la pyramide de la lune



notre chauffeur nous livre avec passion une leçon d’histoire

Dans le prochain épisode de cette saga, nous verrons le musée de l’anthropologie, le zoo de Chapultepec et le départ pour le Yucatán.