11 jours au Mexique – partie 4



Jour 6 (05/08/2012) – Uxmal et les grottes de Loltún

Uxmal (Ouchmal) est une antique cité maya à 80 Km au sud de Merida. Le site est grand et le soleil tape fort ce qui donne deux bonnes raisons d’y aller le plus tôt possible ce que nous n’avons pas fait.
J’ai préféré ce site à celui du célèbre Chichen Itza car moins fréquenté, plus dans la jungle ce qui le rend à mon goût beaucoup plus beau et plus authentique.
D’un point de vue photographique pour les geeks, j’ai laissé le filtre à densité neutre variable scotché sur l’objectif ce qui donne un grain particulier à l’image.
J’ai également expérimenté pour la première fois le mode panoramique du A77, ça marche plutôt bien, et shooté des photos par rafales de trois à des expositions différentes (on dit bracketer) dans le but de créer des photos HDR une fois rentré à la maison (voir la fin de la partie 1).

j’ai utilisé le filtre DNV pour pouvoir déboucher au flash tout en conservant
une grande ouverture pour flouter le fond avec le grand angle (35mm)
HDR

la pyramide du devin avec le filtre DNV

la même pyramide vue depuis la pyramide sud

un panoramique du site

encore du HDR

un habitant du site
l’emploi du fildre DNV rend le ciel plus sexy; normal,
il s’agit de deux filtres polarisants superposés


Trente km plus loin on trouve les grottes de Loltún, pas loin de la localité de Oxkutzcab après le village de Ticul.
Personnellement j’adore les noms des villes et autres sites géographiques au Mexique. Rien que de les lire, ça dépayse déjà.

stalactites

une grande salle

stalactites devant une grande salle

mains peintes en négatif: c’est le contour qui est peint et qui fait l’originalité
de ces peintures

le nain au centre de l’image donne une idée de la taille de cette salle



si on était arrivé plus tôt on aurait eu les rais de lumière
D’après notre guide, les éboulements de roches gigantesques ont été produits par l’astéroïde qui a heurté la terre il y a 65 millions d’années non loin de Merida.


De retour à Merida et après avoir filé gracieusement 50 pesos (3 euros) à un flic qui râlait parce qu’on n’avait pas pris les passeports avec nous dans la voiture, on a fêté les 11 ans de Léo.



Le lendemain, nous sommes partis visiter le site de Chichen Itza.




Jour 7 (06/08/2012) – Chichen Itza et le cenote de Dzitnup


Chichen Itza est le site le plus important et sans doute le plus visité du Yucatan. Par conséquent, il vaut mieux s’y rendre tôt pour le visiter dans les meilleures conditions. Encore raté, nous avons commencé la visite à 11h sous un soleil de plomb.
On commence la visite par ‘El Castillo’.


pyramide El Castillo
la casa de las Monjas (HDR)

El Caracol Observatorio (panoramique)
du tissus pour hamac

l’ensemble des milles colonnes

le trou dans lequel les joueurs devaient faire
passer la balle

Ensuite, après avoir mangé une glace, c’est à moitié déshydratés et dégoulinants de sueur que nous avons repris la voiture pour nous diriger vers Valladolid avec l’idée de nous arrêter au cénote de Dzitnup. Nous avons eu du mal à le trouver car l’entrée ressemblait davantage à une piscine municipale qu’à celle d’un site touristique.
Les cénotes sont des puits d’effondrement calcaire remplis d’eau douce, avec parfois de l’eau salée au fond s’ils sont reliés à la mer. Ils sont peut-être eux aussi la conséquence de la chute de la météorite.
A Dzitnup, les cénotes (il y en a deux) sont recouverts d’un toit naturel. Des lampes à couleurs variables ont été disposées dans l’eau et sur la paroi afin de rendre l’endroit encore plus féerique.


les nains donnent l’échelle de cette piscine naturelle

le soleil éclaire et réchauffe par ce trou dans le toit

des fans d’ILG Photographie

broderie à la machine

Après cette pause détente dans une eau fraîche et cristalline, nous avons repris la route, passé Valladolid mais au lieu de continuer vers Cancún, nous avons bifurqué vers le sud pour nous rendre à Tulum.
Les routes du Yucatan sont de grandes lignes droites plates de plusieurs dizaines de kilomètres de long.  La moindre petite hauteur fait surplomber la forêt qui s’étend à perte de vue. Les trajets sont monotones mais par conséquent pas dangereux du tout. Cependant, il y a un rond point quelque part entre Valladolid et Tulum ce qui est totalement déconcertant.


Dans le prochain épisode de cette saga mexicaine, nous visiterons le site de Tulum, remonterons la Riviera Maya jusqu’à playa del Carmen avant de prendre l’avion à Cancún pour retourner à Santo-Domingo via Panama City.


11 jours au Mexique – partie 1

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Cet été on a décidé d’aller faire un tour au Mexique. Ca faisait quelques années qu’on en parlait, à chaque fois on remettait ça à l’année suivante mais cette fois l’idée s’est imposée.
On avait déjà les billets pour Santo Domingo restait plus qu’à organiser tout le reste.
En effet c’est plus simple pour nous de passer par la République Dominicaine car:
  1. on peut visiter la famille et nos potes,
  2. les destinations au départ y sont plus nombreuses qu’en Guadeloupe.
9 jours avant le départ j’ai réservé les billets pour le Mexique: Santo Domingo-Panama City-Mexico City-Panama City-Santo Domingo, départ le 31/07, retour le 10/08 avec la Copa Airlines après avoir pas mal tergiversé pour savoir quel serait le mieux entre atterrir à Mexico City ou à Cancùn.
La veille de quitter la Guadeloupe j’ai réservé en ligne un hôtel à Mexico City du 31/07 au 4/08, l’idée étant de filer visiter le Yucatán par la suite.

Ca faisait improvisation à la bourre mais comme un de nos passeports a été refait au dernier moment, j’ai préféré attendre qu’on le reçoive avant de lancer les réservations.
Du coup j’ai passé pas mal de temps à Santo Domingo à organiser la suite du voyage en m’inspirant des conseils et des expériences de potes ou de proches (par exemple je n’étais pas trop chaud pour louer une voiture dans le Yucatán mais le fait d’en discuter avec d’autres m’a fait changer d’avis).
J’ai également vite réalisé que ce ne serait pas une bonne idée de repartir par Mexico City car ça nous boufferait en gros une journée de transport; par conséquent l’une des premières choses que j’ai faite en arrivant à Santo Domingo a été de filer à l’agence de la Copa pour modifier le trajet afin de repartir par Cancùn.
A force d’opiniâtreté, d’hotels.com, d’expedia.com et de tripadvisor.com, l’itinéraire de notre séjour était la veille de notre départ pour le Mexique.
Ouf.

PTP/SDQ 22/07 et 16/08
SDQ/PTY/MEX 31/07
MEX/MID 4/08
CAN/PTY/SDQ 10/08

(PTP: Pointe à Pître; SDQ: Santo Domingo; PTY: Panama City; MEX: Mexico City; MID: Merida; CAN; Cancùn.)


Jour 1 (31/07/2012): on a quitté la zone coloniale vers 4h30 afin d’être à l’aéroport Las Americas vers 5h pour un départ prévu à 7h05.

Du matin.
partie d’échecs calle El Condé, zona colonial
le vol pour Panama est annoncé à l’heure; heureusement d’ailleurs vu l’heure à laquelle on s’est levé !
jeux de lumière sur le Pacifique

les bateaux à l’entrée du canal
notre valise à fleurs !
A un moment quelque part entre Panama et le Mexique, le ciel s’est dégagé et on a pu observer qu’on survolait une chaîne de volcans. J’ai d’abord pensé que c’était au Nicaragua mais après avoir recherché non sans quelques difficultés sur Google Earth, j’ai réussi à identifier le site. Il s’agit du volcan Santa Ana aussi appelé le Ilamatepec situé à côté du lac de Coatepeque au Salvador et au sud, le volcan Izalco.
Le panorama était de toute beauté.
à partir de ce moment, je suis resté scotché au hublot jusqu’à l’atterrissage

En approchant de Mexico City, on a pu observer ce curieux nuage en forme de banane. Je pense que cette forme était due à la masse d’air qui essayait de franchir le Iztaccihuatl, volcan voisin du Popocatepetl. Les deux volcans ont leur sommet enneigé qui culmine à plus de 5000 mètres. Un spectacle majestueux qui n’a malheureusement rien rendu en photo à cause des nuages.


A l’aéroport Benito Juarez, on a mis des plombes pour passer l’immigration. Au contrôle des bagages, on doit presser un gros bouton qui fonctionne comme une loterie. S’il déclenche une lumière verte, les valises ne sont pas fouillées. Comme il y a 75% de chances qu’il déclenche une lumière rouge, statistiquement les 3/4 de personnes (dont nous) doivent encore patienter avant de sortir.
Ensuite un taxi nous a emmené au magnifique hôtel Hampton Inn à un bloc du Zocalo, la grande place du centre historique que je suis allé photographier dès le lendemain matin.

Jour 2 (01/08/2012): centre historique, Xochimilco et Templo Mayor

le Zocalo est le lieu des manifestations et des plaintes contre le gouvernement

dénonciation des fraudes et de la corruption

la place est gigantesque (2ème plus grande après la place rouge)

La ville de Mexico a été construite sur une île de l’ancien lac Texoco par la suite asséché par les conquistadors. La cathédrale métropolitaine comme beaucoup d’autres bâtiments massifs a par conséquent tendance à s’enfoncer des les sols qui s’affaissent et est constamment en travaux.

l’inclinaison de la cathédrale sur cette photo n’est pas due à la déformation de l’objectif grand angle 

j’ai compté un avion toutes les 90 secondes environ

encore une manif

Xochimilco est un haut lieu touristique de la capitale. Il s’agit de canaux de l’ancien lac parsemés de jardins flottants, les chinampas et parcourus par des embarcations bariolées:  les trajineras. On se retrouve dans une espèce de Venise latino américaine inscrite au patrimoine mondial de l’humanité.

les trajineras

les mariachis nous offrent un concert privé (contre une certaine quantité de pesos)
une des espèces cultivées à Xochimilco
ils cultivent également les bonsaïs géants

En sortant de Xochimilco, nous sommes tombés sur les Voladores Aztecas. Les Voladores montent en haut d’un mat d’une trentaine de mètres, s’attachent la taille à des cordes et se jettent dans le vide en tournoyant au rythme d’une flûte et d’un tambour.

L’après-midi de retour dans le centre historique nous avons visité la cathédrale et le Templo Mayor.

l’autel tout doré
Léo a vu la lumière
un type se barre avec le parapluie de la dame

Le Templo Mayor est le nom donné à la pyramide de Tenochtitlan, la citée qui a précédé Mexico. Détruite et dissimulée par les espagnols, c’est en 1978 que des ouvriers sont tombés par hasard sur ses ruines. Depuis, les fouilles continuent et un musée a été ouvert.

En fin d’après midi, le ciel était magnifique et mettait en valeur les vieux édifices de la capitale. J’ai pris 3 photos à des expositions différentes (2 diaphs entre chaque photo) dans le but de les assembler plus tard pour créer une image HDR. Le sony A77 comme la plupart des appareils de cette gamme a un mode qui permet de prendre ces 3 images en rafale: cela s’appelle le bracketing.
Et c’est fort pratique: pas besoin d’utiliser de trépied ni de changer les réglages entre chaque prise. Mon précédent boîtier ne permettait qu’un bracketing d’un seul diaph ce qui était trop juste pour couvrir la dynamique que nécessite une image HDR.

1/400 sec.
1/100 sec.
1/25 sec.

L’image finale générée par Photomatix restitue toute la dynamique de la scène.

En début de soirée nous avons pris un peu de hauteur en montant au sommet de la Torre Latino America. Profitant de l’air frais nous avons pu admirer Mexico City qui s’illumine à la tombée de la nuit.

20 millions d’habitants, ça créée forcément du trafic

A suivre…

en bas: el Palacio de las Bellas Artes

el Centro Cultural Universitario Tlateloco s’illumine en rose


Sur la autopista Duarte, Noël 2009

Nous avons passé Noël 2009 en République Dominicaine. Rien d’extraordinaire puisqu’on y va tous les ans mais c’était la première fois qu’on allait y passer Noël (c’est-à-dire la première fois depuis qu’on n’y habite plus).
Et le lendemain (le 26 décembre pour ceux qui ont déjà décroché), nous allions fêter les 50 ans de mariage des parents de ma femme dans le nord de l’île à Sosua. C’est ce qu’on appelle les noces d’or. Ce fut l’occasion de réunir toute la famille: parents, grands-parents, oncles, tantes, grand-oncles, grand-tantes, cousins, petits cousins, neveux, nièces, arrière petits neveux et nièces, petites nièces et petits neveux, enfants, petits enfants, arrière petits enfants, gendres, belles filles et autre pièces rapportées. Tous étaient venus des quatre coins du pays, ainsi que de Puerto-Rico et de Guadeloupe.

Les jeunes mariés entourés de seulement les petits enfants. Deux sont à nous.
Ça a été un très grand moment, une très rare opportunité de se rencontrer tous, de se voir pour la première fois pour certains, de mettre un visage sur un nom ou de retrouver des proches qu’on n’avait pas vu depuis longtemps.
En ce qui me concerne, j’ai pu ajouter quelques pièces à ce puzzle généalogique me permettant ainsi de faire le lien entre certaines personnes.
D’ailleurs je n’ai pas encore compris toutes les ramures de cet arbre; il existe surement une appli sous androïd qui pourrait me synthétiser tout ça. Il faudra que je cherche à l’occasion.

C’était également l’époque où je débutai la photographie au flash me faisant ainsi appartenir au club des strobists. J’en profitai pour mettre en pratique ce que j’avais appris sur le web en utilisant un flash adouci avec un diffuseur et déclenché par radio.

Et surtout se dépêcher car en hiver dans les Caraïbes, la nuit tombe littéralement et je n’avais que très peu de temps pour profiter de la couleur du ciel.
Mais revenons à la photo qui illustre cet article. Elle a été prise un peu plus tôt dans la semaine  sur le bas côté de l’autopista Duarte alors que je rentrais à Santo Domingo après avoir laissé femme et enfants à Bonao. Je savais que cette photo se prêterait bien à un post traitement HDR (j’aurais l’occasion de reparler de cette technique).

Si on regarde bien, on constate la présence d’une tâche en bas à gauche.


En agrandissant, il y a bien un truc dans le ciel. Il ne s’agit pas d’une tâche sur le capteur ou l’objectif car ça n’apparaît pas sur les photos suivantes.


Le bidule est bien présent sur le fichier original:
On constate d’ailleurs une frange bleu à gauche et une frange violette à droite dues aux aberrations chromatiques de l’objectif (26mm f9.5). Il s’agit donc bien d’un objet réel ayant une consistance physique.
Mais on ne saura jamais ce que c’est. Sur une photo prise moins d’une minute plus tard au même endroit, il a disparu. Je n’ai rien remarqué au moment de la prise de vue. Je vous laisse supposer ce que vous voulez pour trouver une explication.
Non, les vaches ne volent pas, même en République Dominicaine.

Durant le voyage de retour, j’ai pris une photo de Montserrat depuis l’avion. Avec les explosions du volcan la Soufrière en 1995 et 1997, le sud ouest de l’île et Plymouth, la capitale, ont été totalement détruits. Comme on peut le voir sur cette photo qui montre justement cette zone, le volcan est toujours en activité.


Parfois il nous gratifie d’une pluie de cendres au gré de ses explosions comme en février 2010. Le ciel devient alors blanc comme s’il allait neiger, tout se recouvre de cendre et les bruits en sont étouffés. La nature devient grise et prend l’aspect d’un paysage lunaire. On respire mal et on a l’impression de se faire enfoncer de force du coton au fond du nez. A cette époque il n’a pratiquement pas plu et ça a mis trois semaine à être nettoyé (quand je vois ce qui tombe depuis 16 mois, je me dis que la nature n’est pas synchro…). Dès qu’il y avait un peu de vent, cela rentrait dans la maison et souillait tout. Même le punch en devenait pâteux.