Retrouvailles Créoles

En décembre dernier on m’a contacté pour faire un style de photo qui n’a à voir ni avec les beautés caribéennes courtes vêtues ni avec les paysages post traités à la limite de l’outrance.
Ma cliente n’était autre que Mylène de l’agence Logis Teamedia, notre ancienne chanteuse du groupe de soul-funk-jazz “West Indies Connections” qui est partie à Paris pour développer sa boîte de marketing communication spécialisée dans la promotion des produits antillais.

Ma mission: réaliser des images alléchantes des confitures de la marque “Retrouvailles Créoles”, produits élaborés uniquement à base de fruits de saison, de sucre de canne et de pectine, matières premières strictement d’origine locale.
Ces confitures sont conditionnées dans des coupelles translucides en plastique d’environ 1,5 cm avec un opercule en aluminium, du même genre que celles qui sont distribuées dans les avions ou les hôtels.
Pas super sexy comme conditionnement.
On est loin du look Bonne Maman ou des M’Amour bien de chez nous qui, sans être pour autant affriolant, fait référence à la cuisine à l’ancienne pour les premières et au madras créole pour les secondes.
Mylène qui est pleine de ressource m’a suggéré de jouer sur la translucidité et la texture du produit.
Techniquement, j’ai placé un flash sous une table en verre sur laquelle j’ai scotché du papier sulfurisé pour atténuer la lumière puis j’ai posé les confitures dessus. Sur le côté j’ai placé une softbox pour avoir un éclaire d’appoint afin de ne pas faire ressortir uniquement les produits en contre-jour. J’ai par ailleurs disposé quelques feuilles de bougainvillier afin d’égayer le tableau et de rappeler le côté caribéen. C’est le minolta 100mm f/2.8 macro qui a été utilisé pour la prise de vue.

Et voici les photos qui ont été retenues:


Le puerco pibil de Noël



Cette année nous étions invités à passer la nuit de Noël chez des potes et comme l’année dernière, nous avons apporté un pueco pibil comme plat principal.
C’est ma femme qui l’a fait.
Etant donné qu’on n’en mange qu’une fois par an, qu’on adore ça et que généralement ça remporte un réel succès alors pourquoi s’en priver ? 
Il s’agit d’un plat mexicain à base d’épaule de porc marinée dans une sauce épicée.
faut que ça marine plusieurs heures

La sauce est composée entre autres de jus d’oranges et de citrons, de clous de girofle, de cumin et aussi de tequila:

c’est la seule tequila qu’on trouve ici, je sais que les puristes vont hurler

ainsi que de graines de roucou moulues:

c’est plus simple d’acheter le roucou en poudre car c’est très dur à moudre
Ça donne au final un plat très parfumé et savoureux qu’on accompagnera de riz blanc. Le porc fond dans la bouche et on en reprend plusieurs fois par gourmandise, surtout moi.

Si vous voulez la recette, google is your friend.

Comment connait-on ce plat alors qu’on n’a jamais mis les pieds au Mexique (mais depuis le temps qu’on le dit on va bien finir par y aller) ?
Il y a quelques années nous avons loué le DVD de desperado 2 (once upon a time in Mexico) de Robert Rodriguez avec Antonio Banderas aux côtés de Salma Hayek et Eva Mendes. Johnny Depp y joue le rôle d’un tueur qui a chaque fois qu’il va au restaurant, consomme ce plat qui est son préféré, se dirige vers les cuisines et abat le cuisinier “pour rétablir l’équilibre”.

Dans les bonus du DVD se trouve une “10 minutes cooking lesson” de la préparation du puerco pibil par Robert Rodriguez himself. (Robert, si tu me lis, sache que j’ai adoré Machete).

Peu de temps après, nous l’avons essayé et adopté.
Le puerco pibil, pas Robert.


Puisqu’on est au rayon bouffe et boissons, ceux qui les connaissent savent que les rhums dominicains ne cassent pas des briques, c’est pourquoi on les mélange généralement avec du coca pour obtenir un Cuba Libre.
Il y a toutefois et heureusement des exceptions. Le Cubaney et le Punta Cana sont des rhums vieux avec une pointe de saveur orangée qui rappelle le goût des babas au rhum à l’époque où ils étaient faits avec du vrai rhum.
Je pense qu’il s’agit des mêmes rhums sous deux appellations différentes.  On trouve le premier en duty free à l’aéroport de Santo Domingo. Si vous allez faire un tour en république Dominicaine, ramenez-en ou alors faites vous en ramener car ils valent d’être essayé façon ti punch. 





Mon objectif macro (my pimp goal)

L’autre jour (il y a à peu près 6 mois en fait), j’ai acheté sur ebay un objectif minolta 100 mm 2.8 macro RS à un prix intéressant, surtout que c’était en dollars.
Cela été motivé par le fait qu’un pote m’avait suggéré de faire des photos de bouffe. Sans vouloir concurrencer Jimmy sur facebook dont 75% des photos sont celles de ses repas (ici dans un resto chinois), j’ai tenté le coup… 

J’ai préparé une salade, versé du sirop de fraise dans un verre à vin, installé une softbox, 2 flashes et un miroir. Au bout d’une heure d’essai à triturer l’éclairage, la salade avait un peu défraichi en raison de la température tropicale et ça a donné ça:

J’ai photographié “high keys” et saturé ensuite les couleurs pour ne pas que ça fasse poubelle de macdo et je me suis dit que je pouvais faire mieux. Je me suis aussi rendu compte que le flash avait tourné dans la softbox et éclairait directement la salade.
Je suis donc allé faire un tour chez photojojo et c’est là que j’ai compris que ça serait mieux avec un objectif macro.
Bon, normalement on est sensé éclairer avec la lumière naturelle issue d’une fenêtre mais en Guadeloupe, ça cuit les aliments.
Disons que je vais continuer avec les flashes jusqu’à la prochaine ère glaciaire.
Pour ce qui est de l’objectif macro, je l’ai repéré sur dyxum.com: une vraie tuerie d’après les commentaires et surtout sa note globale très élevée et de loin meilleure que la version actuelle construite par Sony.
Un défaut quand même: c’est que l’autofocus est plutôt lent et bruyant mais on lui pardonne quand on sait qu’il a été conçu en 1993.
Mais c’est vrai que c’est une vraie tuerie au niveau couleurs et précision. La preuve en image:

et ce qui pourrait être considéré comme de la nourriture ailleurs dans le monde:
Ces images sont des jpg issus de l’appareil sans retouche ! Un konica-minolta 7D sorti fin 2004 avec un objectif de 1993.
Comme quoi c’est bien dans les vieilles marmites qu’on fait les meilleures soupes.