Samedi, le 50mm se fait un resto


Un jour j’ai acheté sur ebay USA un objectif minolta 50mm 1.7 car tout le monde en disait du bien surtout pour le prix, environ 70$ d’occaze.
Ce qui est tout à fait vrai d’autant plus que le vendeur ne me l’a jamais facturé même après que je l’ai relancé plusieurs fois.
Un type distrait ou altruiste sans doute.
Cet objectif de par sa très grande ouverture permet de photographier en faible lumière et d’avoir une profondeur de champ très restreinte. Sa focale le rapproche de la vision humaine.
J’ai utilisé énormément cet objectif lors du stage photo lightenupandshoot de New-York comme on le voit sur cette vidéo à 0’20 au moment où je prends cette photo (remarquez que mon voisin utilise également un 50mm):
Laura Gilreath, comédienne rencontrée dans un bar de NYC

Je l’utilise également beaucoup en intérieur lorsque je ne veux pas sortir le flash afin de profiter de la lumière naturelle. Pour la préparation de la mariée lors d’un mariage il reste mon objectif de prédilection.

En extérieur, il est pas mal non plus comme on peut le constater sur la photo en tête de cet article. Notez le flou d’arrière plan qu’on désigne généralement par le mot japonais “bokeh“.


Samedi soir venu nous avions décidé ma femme et moi de nous faire un resto en amoureux et cette fois on s’est carrément lâchés.
Juste avant j’avais photographié des céréales en me disant que j’allais photographier des céréales pour mettre sur le blog. Chose faite donc.


C’est pas souvent qu’on va au resto après tout. Comme on est fainéants on s’est dit qu’à moins de 2 km de la maison ça serait parfait.
Et justement à cette distance là, il y les Fourneaux de Saint Félix, l’une des meilleures tables de Guadeloupe. Le resto se situe dans une très belle villa dans laquelle chaque pièce a été aménagée en salle. On peut terminer le repas affalé dans l’un des salons-divan de la terrasse à siroter un rhum vieux après le café.
Pour un peu on y resterait bien dormir. Une chance pour eux qu’on n’habite pas loin.
Le menu et les suggestions sont tellement variés qu’il peut être judicieux de se les faire communiquer la veille pour se donner le temps d’y réfléchir et de choisir.

J’avais apporté le 50 mm. Un autre avantage de cet objectif est sa petite taille. Accroché au Sony A77 (sans la poignée verticale), cela tient dans un sac à main.


Et maintenant la partie dédicacée à Jimmy.


En apéro on a opté pour des mojitos.


La mise en bouche était de la tapenade.





En entrée ravioles de crevettes et champignons.





Puis Gambas de Madagascar pour ma moitié et pavé de thon mi cuit pour moi.






Le tout accompagné d’un Château Gressier 2007 (Bordeaux).





Au passage remarquez la déco intimiste et les tables soigneusement dressées. On se sent chez soi.





Je vous laisse saliver devant la carte des desserts.





Nous avons choisi crème brûlée au Schrubb pour Madame et Reine de Saba pour moi. Rien que pour ça, j’y retournerais tous les samedi.

Puis nous avons dégusté un Neisson vieux sur la terrasse tout en discutant avec Bruno, le sympathique et cordial maître des lieux.


Pour terminer voici quelques photos de la même série que celle en tête de cet article afin de rappeler que le 50 mm est un excellent objectif pour les portraits (pour les fans de technique, utilisation d’un diffuseur et brutes de capteur pour la 1ère et la 3ème. Dans l’ordre: f2.5, f2.5, f2.8). 



Le puerco pibil de Noël



Cette année nous étions invités à passer la nuit de Noël chez des potes et comme l’année dernière, nous avons apporté un pueco pibil comme plat principal.
C’est ma femme qui l’a fait.
Etant donné qu’on n’en mange qu’une fois par an, qu’on adore ça et que généralement ça remporte un réel succès alors pourquoi s’en priver ? 
Il s’agit d’un plat mexicain à base d’épaule de porc marinée dans une sauce épicée.
faut que ça marine plusieurs heures

La sauce est composée entre autres de jus d’oranges et de citrons, de clous de girofle, de cumin et aussi de tequila:

c’est la seule tequila qu’on trouve ici, je sais que les puristes vont hurler

ainsi que de graines de roucou moulues:

c’est plus simple d’acheter le roucou en poudre car c’est très dur à moudre
Ça donne au final un plat très parfumé et savoureux qu’on accompagnera de riz blanc. Le porc fond dans la bouche et on en reprend plusieurs fois par gourmandise, surtout moi.

Si vous voulez la recette, google is your friend.

Comment connait-on ce plat alors qu’on n’a jamais mis les pieds au Mexique (mais depuis le temps qu’on le dit on va bien finir par y aller) ?
Il y a quelques années nous avons loué le DVD de desperado 2 (once upon a time in Mexico) de Robert Rodriguez avec Antonio Banderas aux côtés de Salma Hayek et Eva Mendes. Johnny Depp y joue le rôle d’un tueur qui a chaque fois qu’il va au restaurant, consomme ce plat qui est son préféré, se dirige vers les cuisines et abat le cuisinier “pour rétablir l’équilibre”.

Dans les bonus du DVD se trouve une “10 minutes cooking lesson” de la préparation du puerco pibil par Robert Rodriguez himself. (Robert, si tu me lis, sache que j’ai adoré Machete).

Peu de temps après, nous l’avons essayé et adopté.
Le puerco pibil, pas Robert.


Puisqu’on est au rayon bouffe et boissons, ceux qui les connaissent savent que les rhums dominicains ne cassent pas des briques, c’est pourquoi on les mélange généralement avec du coca pour obtenir un Cuba Libre.
Il y a toutefois et heureusement des exceptions. Le Cubaney et le Punta Cana sont des rhums vieux avec une pointe de saveur orangée qui rappelle le goût des babas au rhum à l’époque où ils étaient faits avec du vrai rhum.
Je pense qu’il s’agit des mêmes rhums sous deux appellations différentes.  On trouve le premier en duty free à l’aéroport de Santo Domingo. Si vous allez faire un tour en république Dominicaine, ramenez-en ou alors faites vous en ramener car ils valent d’être essayé façon ti punch. 





Mon objectif macro (my pimp goal)

L’autre jour (il y a à peu près 6 mois en fait), j’ai acheté sur ebay un objectif minolta 100 mm 2.8 macro RS à un prix intéressant, surtout que c’était en dollars.
Cela été motivé par le fait qu’un pote m’avait suggéré de faire des photos de bouffe. Sans vouloir concurrencer Jimmy sur facebook dont 75% des photos sont celles de ses repas (ici dans un resto chinois), j’ai tenté le coup… 

J’ai préparé une salade, versé du sirop de fraise dans un verre à vin, installé une softbox, 2 flashes et un miroir. Au bout d’une heure d’essai à triturer l’éclairage, la salade avait un peu défraichi en raison de la température tropicale et ça a donné ça:

J’ai photographié “high keys” et saturé ensuite les couleurs pour ne pas que ça fasse poubelle de macdo et je me suis dit que je pouvais faire mieux. Je me suis aussi rendu compte que le flash avait tourné dans la softbox et éclairait directement la salade.
Je suis donc allé faire un tour chez photojojo et c’est là que j’ai compris que ça serait mieux avec un objectif macro.
Bon, normalement on est sensé éclairer avec la lumière naturelle issue d’une fenêtre mais en Guadeloupe, ça cuit les aliments.
Disons que je vais continuer avec les flashes jusqu’à la prochaine ère glaciaire.
Pour ce qui est de l’objectif macro, je l’ai repéré sur dyxum.com: une vraie tuerie d’après les commentaires et surtout sa note globale très élevée et de loin meilleure que la version actuelle construite par Sony.
Un défaut quand même: c’est que l’autofocus est plutôt lent et bruyant mais on lui pardonne quand on sait qu’il a été conçu en 1993.
Mais c’est vrai que c’est une vraie tuerie au niveau couleurs et précision. La preuve en image:

et ce qui pourrait être considéré comme de la nourriture ailleurs dans le monde:
Ces images sont des jpg issus de l’appareil sans retouche ! Un konica-minolta 7D sorti fin 2004 avec un objectif de 1993.
Comme quoi c’est bien dans les vieilles marmites qu’on fait les meilleures soupes.