Mariage à Deshaies

Nicole et Julien à Grande Anse

 
Nicole et Julien ont fait le voyage depuis Montréal pour se présenter leurs voeux et affirmer leur amour. Il s’agissait d’un mariage païen sous le signe de la cérémonie du sable de tradition hawaïenne.
Ils sont venus avec leur attendrissante petite fille Lilly.
J’avais été contacté par Christina de Caribbean Planner dès janvier pour immortaliser ce moment à la plage de Grande Anse à Deshaies.
Initialement prévue le 7 mai, la cérémonie a été reportée au 10 mai en raison du déluge qui s’est abattu sur la Guadeloupe.
Le temps était plutôt nuageux; il a donc fallu sortir les flashes pour donner un peu de relief aux scènes. Le côté positif est que nous avons eu la plage pour nous tous seuls.
 

 

 

 

 

 

 

 
 

3 séances en une

Laurence maquillée par Laurence.


Laurence (oui, il s’agit de cette Laurence) avait besoin de trois photos artistiques.
La première pour son one woman show “Ça va décoiffer !”. D’où le chapeau en guise d’accessoire.
Pour l’éclairage: une softbox à droite et une rim light avec un gel orange qui éclaire également le fond.


L’image retenue pour l’affiche est la suivante. L’affiche a été réalisée par l’excellent Rony d’Exodia Production.


La seconde photo est destinée au press book. Sur la quinzaine de photos et de l’avis du modèle, c’est celle-là qui ressort le mieux:




La troisième série de photo n’a strictement rien à voir car Laurence souhaitait faire quelque chose de complètement décalé destiné à un projet de parodie dont je n’en dirai pas davantage.
Il nous a fallu les accessoires suivants: entrepôt, Harley, petite robe noire en scaille, sky, skaï et talons aiguilles.
Le résultat a été au-delà des espérances de l’artiste.

Ci-dessous la mise en place pour le shooting: une softbox devant à droite et 2 flashes en arrière de notre modèle déclenchés par des cactus V4.



Dimanche pas trop présidentiel mais surtout glamour

Les lecteurs assidus de ce blog (j’en connais au moins 5 et je les remercie infiniment) se rappelleront surement de la séance glamour que j’avais faite à Pâques.
En ce dimanche électoral pluvieux, j’ai remis ça chez Ana-Yancy qui avait reçu une partie de sa nouvelle collection de corsets et petites jupes courtes.
Un shooting tout en longues jambes, porte-jarretelles, décolletés, tutu et combinaison moulante. Du coup j’en avais totalement oublié que pendant ce temps-là, le résultat du scrutin présidentiel était rendu public…

Les modèles sont Claudine, Laure, Maria et Aurélie maquillées par Myl’ Extensions.

Pour les données techniques: éclairage principal avec softbox 28″, de temps en temps un autre flash pour la lumière de contour (comment traduit-on rim light ?) et parfois un réflecteur argenté, parfois non, ça dépend.
Objectifs: 50mm 1.7 et 28-70mm 2.8.


Cela a été l’occasion de rencontrer l’excellent photographe Patrice Rabord d’Electric Photo. Je vous recommande d’aller voir ces photos sur sa page facebook non seulement parce qu’elles sont merveilleusement belles, mais aussi parce que Patrice est quelqu’un d’extrêmement sympathique.
On le voit ci-dessous à gauche avec les lunettes.


Sur le tournage de la série Domino

Je suis allé faire quelques photos du tournage de Domino. Il s’agit d’une série humoristique retraçant les aventures de Laurence et Laurent, un couple métro-antillais donc “couple domino”.

Dans la vie ils forment un couple fort sympathique et n’ont pas du tout la grosse tête. Ils m’ont accueilli avec beaucoup de gentillesse et de naturel comme si j’étais le voisin d’à côté.

Ceci alors que Laurence Joseph (Lolo pour les intimes) a un sacré background: après l’école de la magistrature, un MBA sur l’utlisation des rasoirs jetables dans une économie socialiste et un contrat emploi jeune de pilote de ligne, elle fait l’actor studio de Pouillé-les-Coteaux et devient l’actrice fétiche de Luc Besson. Puis à 22 ans, lassée de la jet-set elle décide de tout plaquer pour sa passion: le saut en parachute.
Elle est une femme simple et sensible qui se contente de petits bonheurs comme un pic-nic surprise sur une plage des Maldives, un dîner en amoureux dans une auberge corse ou un week-end shopping sur la 5ème avenue.
C’est à l’occasion d’un shooting de mode pour son ami Calvin que Lolo revient en Guadeloupe et décide d’y rester.

Laurent est le scientifique du couple. Titulaire d’un diplôme d’ingénieur en agro-alimentaire d’une prestigieuse école de Boston pour laquelle il a redesigné la hall technique par souci du respect de l’écologie, il a bourlingué ses tongs de routard dans tous les pays en voie de développement pour monter des fermes hydroponiques. C’est en écrivant une méthode de guitare pour lépreux dans un bordel de Mogadiscio qu’il a eu l’intuition du célèbre tartare lyophilisé qui a fait sa fortune. Ce beau gosse sportif accompli (il a terminé trois fois sur le podium de l’Iron Man) aurait pu se contenter d’une vie facile et superficielle mais après sa rupture difficile avec l’égérie de Victoria’s secret c’est pour notre plus grand bonheur que Laurent Tanguy (Lolo pour les intimes) à échoué pointe de la Verdure.
Fan de littérature pré-colombienne et de films muets, premier violon du philharmonique de Tbilissi, Lolo incarne parfaitement l’esprit décalé de la série Domino.

L’épisode qui était en tournage raconte la présentation de Laurent au père de Laurence. Laurent passe un sale moment et a hâte d’échapper à son calvaire.


Séance de maquillage par Caroline Tichi avant les prises 


Laurent dans leur belle maison en bois rouge

Le tournage se déroulait dans un lotissement paisible. Mais pas de bol, ce jour-là il y a eu pas mal de passage de voitures et de scooters et aussi des ouvriers qui construisaient une maison à proximité. Il a fallu recommencer plusieurs fois les prises à cause du bruit occasionné.
Maquilleuse: Caroline Tiichi; Ingé son: David Datil


répétition de la scène et réglage
de la prise de son par David Datil

silence, moteur, clap et…
…action ! Tony Davila à la réalisation


Un tour dans le grand cul-de-sac marin

Ce dimanche 15 avril nous sommes allés faire une promenade en scooter des mers dans le grand cul-de-sac marin.

Départ du Gosier,  passage à la Darse à Pointe-à-Pître complètement déserte – normal c’était dimanche – puis remontée de la rivière salée avec petit détour dans la mangrove où j’ai aperçu une espèce d’oiseau au plumage orange que je n’avais encore jamais vu. D’après ce que j’ai pu trouver sur google il s’agirait soit d’un Tisserin gendarme soit d’un Oriole.
Une fois arrivés dans le grand cul-de-sac on a mis les gaz à fond vers l’îlet Caret où nous avons fait une pause baignade.

Puis nous nous sommes dirigés vers l’ouest où nous avons déjeuné dans un surprenant endroit: l’îlet La Biche.
Il s’agit d’un pâté de sable dont le point culminant est à à peine 10 cm. Là il y a une case en bois et tôle qui sert de restaurant. On y mange littéralement les pieds dans l’eau.




à 200 mètres on n’a de l’eau que jusqu’aux chevilles

ces algues des Sargasses nous pourrissent nos belles plages

Tania et Jean-Luc y apportent les repas préparés à l’avance car il n’y a pas d’infrastructure pour cuisiner, juste une sorbetière traditionnelle pour préparer le sorbet coco.

l’expression “manger les pieds dans l’eau”
prend tout son sens ici

Nos hôtes Tania et Jean-Luc, eux,
déjeunent sur la terrasse en palétuvier



Pâques: glamour, grosses cylindrées et crustacés

Samedi soir, l’ancien Café Latino au Gosier à rouvert et s’appelle maintenant “Le Club”. Les hôtesses étaient habillées par Ana-Yancy.

Cette jeune styliste de Baie-Mahault propose une collection très glamour principalement composée de corsets et de petites jupes très courtes et sexy. Lorsque une femme vêtue par Ana-Yancy entre dans une pièce, la température monte aussitôt. Clim et boissons fraîches recommandées.








Les créatures étaient maquillées par Myl’ Extensions.

Ce week-end il y avait une concentration de bikers. Je suis allé les photographier à Jarry dimanche matin (les yeux encore tout éblouis de la veille) alors qu’ils faisaient une pause dans leur circuit. Certains étaient venus de Saint-Martin, d’autres de Martinique. Des photos étincelantes de chrome:

départ de la course de lenteur
no jap allowed
passage sur les plots sans faire tomber les verres
le jeu de la saucisse. Je vous laisse chercher en quoi cela consiste.


Je suis parti ensuite pour Morne-à-l’eau où avait lieu la traditionnelle fête du crabe. J’ai dégusté un calalou de crabe qui, pour être franc, était plutôt fade. Le riz qui l’accompagnait avait goût de flotte. Je comprends maintenant pourquoi personne ne faisait la queue à ce stand. Ca m’apprendra à être impatient. Heureusement le sorbet coco a sauvé le repas.
J’aurais dû prendre du crabe farci, c’est une valeur sure.

des crabes en sursis
Cela a été l’occasion de rencontrer Léna, créatrice de bijoux, qui d’habitude vend ses créations à Saint-François. On ne pouvait pas la louper avec son chapeau de sorcière funky. Elle était une oasis de couleur dans cette météo grisâtre.



Samedi, le 50mm se fait un resto


Un jour j’ai acheté sur ebay USA un objectif minolta 50mm 1.7 car tout le monde en disait du bien surtout pour le prix, environ 70$ d’occaze.
Ce qui est tout à fait vrai d’autant plus que le vendeur ne me l’a jamais facturé même après que je l’ai relancé plusieurs fois.
Un type distrait ou altruiste sans doute.
Cet objectif de par sa très grande ouverture permet de photographier en faible lumière et d’avoir une profondeur de champ très restreinte. Sa focale le rapproche de la vision humaine.
J’ai utilisé énormément cet objectif lors du stage photo lightenupandshoot de New-York comme on le voit sur cette vidéo à 0’20 au moment où je prends cette photo (remarquez que mon voisin utilise également un 50mm):
Laura Gilreath, comédienne rencontrée dans un bar de NYC

Je l’utilise également beaucoup en intérieur lorsque je ne veux pas sortir le flash afin de profiter de la lumière naturelle. Pour la préparation de la mariée lors d’un mariage il reste mon objectif de prédilection.

En extérieur, il est pas mal non plus comme on peut le constater sur la photo en tête de cet article. Notez le flou d’arrière plan qu’on désigne généralement par le mot japonais “bokeh“.


Samedi soir venu nous avions décidé ma femme et moi de nous faire un resto en amoureux et cette fois on s’est carrément lâchés.
Juste avant j’avais photographié des céréales en me disant que j’allais photographier des céréales pour mettre sur le blog. Chose faite donc.


C’est pas souvent qu’on va au resto après tout. Comme on est fainéants on s’est dit qu’à moins de 2 km de la maison ça serait parfait.
Et justement à cette distance là, il y les Fourneaux de Saint Félix, l’une des meilleures tables de Guadeloupe. Le resto se situe dans une très belle villa dans laquelle chaque pièce a été aménagée en salle. On peut terminer le repas affalé dans l’un des salons-divan de la terrasse à siroter un rhum vieux après le café.
Pour un peu on y resterait bien dormir. Une chance pour eux qu’on n’habite pas loin.
Le menu et les suggestions sont tellement variés qu’il peut être judicieux de se les faire communiquer la veille pour se donner le temps d’y réfléchir et de choisir.

J’avais apporté le 50 mm. Un autre avantage de cet objectif est sa petite taille. Accroché au Sony A77 (sans la poignée verticale), cela tient dans un sac à main.


Et maintenant la partie dédicacée à Jimmy.


En apéro on a opté pour des mojitos.


La mise en bouche était de la tapenade.





En entrée ravioles de crevettes et champignons.





Puis Gambas de Madagascar pour ma moitié et pavé de thon mi cuit pour moi.






Le tout accompagné d’un Château Gressier 2007 (Bordeaux).





Au passage remarquez la déco intimiste et les tables soigneusement dressées. On se sent chez soi.





Je vous laisse saliver devant la carte des desserts.





Nous avons choisi crème brûlée au Schrubb pour Madame et Reine de Saba pour moi. Rien que pour ça, j’y retournerais tous les samedi.

Puis nous avons dégusté un Neisson vieux sur la terrasse tout en discutant avec Bruno, le sympathique et cordial maître des lieux.


Pour terminer voici quelques photos de la même série que celle en tête de cet article afin de rappeler que le 50 mm est un excellent objectif pour les portraits (pour les fans de technique, utilisation d’un diffuseur et brutes de capteur pour la 1ère et la 3ème. Dans l’ordre: f2.5, f2.5, f2.8). 



Le filtre à densité neutre (variable qui plus est)



Sous ce titre technique se cache l’une des plus géniales inventions depuis l’épluche légume à lame en céramique.

Enfin pour les photographes.
Du moins ceux qui utilisent la technique du flash déporté.
Avec déclencheur radio.
En plein soleil.
Ce qui restreint finalement la quantité d’humains bipèdes pouvant se réjouir de ce gadget.
Mais peu importe puisque j’en fait partie.

Voyons maintenant à quoi ça sert.

Généralement en Guadeloupe le soleil cogne entre 8h et 17h (sauf en 2011). L’éclairage est dur, ayant pour conséquence des ombres fortes et de très gros contrastes. Pour photographier des portraits c’est ce qu’il y a de pire. Face au soleil haut dans le ciel, le nez provoque des ombres sur le visage, le menton passe le cou dans la pénombre, les arcades sourcilières assombrissent les yeux… etc. Généralement le sujet plisse ses yeux larmoyants et la peau se met à briller sous l’effet de la transpiration ce qui est incommodant et peu flatteur. Sans parler des auréoles.
A l’inverse lorsque le sujet est dos au soleil, le reflet de lumière dans les cheveux si cheveux il y a  est très photogénique mais notre modèle est à contre jour. Il faut faire entrer plus de lumière sur le capteur ou le film pour que le sujet soit correctement exposé. Du coup, le ciel, la mer et tout ces trucs bien brillants sont explosés sur la photo.
Dans le 1er cas on a un sujet tout noir avec un bel arrière plan et dans le 2nd cas, un sujet bien éclairé sur fond de luminosité nucléaire.
Pour s’accommoder de cet inconvénient, on “débouche” au flash: on expose correctement pour avoir un arrière plan lumineusement correct tout en éclairant le sujet avec un flash ou tout autre source lumineuse suffisamment puissante.
Notez qu’un réflecteur ou un diffuseur donnent de bons résultats mais il faut un assistant pour le tenir.

débouchage avec un flash

débouchage avec un réflecteur doré

Caro sous le diffuseur


Où positionne-t-on le flash ? Généralement on évite de le mettre au-dessus de l’appareil  parce que c’est le pire endroit pour mettre un flash. Juste dans l’axe de l’objectif, ça produit des images plates du style lapin dans les phares de voiture.
On positionne plutôt le flash de biais par rapport au sujet: sur la 1ère photo ci-dessus le flash est placé à gauche du sujet à 45°, un tout petit peu en hauteur (iso 100, f5.6, 1/125s; flash à 1/4 pour ceux qui sont friands de paramètres). Il y a une ombre sur la joue gauche du modèle qui donne une impression de relief.
Du coup il faut être capable de déclencher le flash à distance. Ceci peut être réalisé:
– par câble: trop contraignant; nécessite un câble qui la plupart du temps s’emmêle ou se coupe.
– par l’éclair du flash pop-up de l’appareil: ne marche pas à tous les coups en plein soleil et consomme la batterie de l’appareil photo; cependant entre certains appareils et flashes de même marque, on peut s’affranchir de la vitesse de synchro (voir plus loin) et donc utiliser une grande ouverture de diaphragme pour limiter la profondeur de champ et isoler le sujet de l’arrière plan.
– par déclencheur radio: ma méthode préférée mais on est limité par la vitesse de synchro qui est de 1/250s sur le sony A77 (j’ai investi… mon vieux minolta donnant des signes de fatigue plutôt inquiétants) et on est donc obligé de fermer le diaphragme ce qui augmente la profondeur de champ, n’isole pas le sujet de l’arrière plan ce qui n’est pas terrible pour les portraits.

Mais qu’est-ce que la vitesse de synchro ? Il y a une bonne explication ici.
Ce qu’il faut retenir c’est que si on dépasse la vitesse de synchro, le rideau de l’obturateur  cache une partie du capteur produisant une bande sombre sur la photo.

Voilà donc les contraintes qui m’étaient imposées but février alors que je photographiais la réception du mariage de Nathalie et Stéphane à l’ilet Caret:
Sous une lumière solaire d’un milliard de watts je tenais à utiliser mon 28-70 en ouvrant à f2.8 donc à fond tout en utilisant un déclencheur radio forcément synchronisé à 1/250s (au mieux à 1/300s en trichant un peu mais j’ai même pas essayé).
Même en descendant la sensibilité à 50 iso, j’étais obligé de déclencher au 1/3200s si je voulais ouvrir à f2.8. On est loin du 1/250s.
C’est là qu’entre en scène le génialissime filtre à densité neutre variable. Ce filme coupe la lumière qui entre dans l’objectif. Il est muni d’un bague rotative qui permet d’assombrir de 1.5 diaphragme jusqu’à la quasi obscurité. Il s’agit en gros de deux filtres polarisants couplés.
En réglant mon appareil avec les paramètres souhaités (1/250s, f2.8, iso 100), j’effectuais la visée en tournant la bague du filtre jusqu’à ce que l’appareil m’indique une exposition correcte.
Le filtre est un Light Craft Workshop Fader ND MK II (acheté d’occaz bien sûr) qui coûte 3 fois moins cher qu’un Heliopan tout en ayant une très bonne qualité. En effet, avec ce genre de filtres si on n’y met pas le prix on a bien la densité mais pas trop la neutralité.
En contrepartie et étant donné que ce filtre réduit toute la lumière qui entre dans l’objectif, il faut envoyer la patate avec le flash, c’est-à-dire entre moitié et pleine puissance entraînant une consommation de batterie et des temps de recyclage plus élevés.
Mais au final, les photos ont une texture magique:

j’ai refait le coup du portable,
c’est devenu un classique
pas une photo de vacances mais celle
d’un mariage original au bord de l’eau





Le Grand Elephant de Nantes chez les Steampunks

Durant l’été 2009 nous sommes allés faire une virée en France et nous sommes passés par Nantes, ma ville natale.

Lorsque j’y vivais j’avais pu assister à plusieurs reprise aux spectacles féeriques de la troupe de théâtre de rue Royal de Luxe et aux premières représentation de leur thème favori, le gigantisme, mettant en scène “le géant tombé du ciel”. Un géant d’une douzaine de mètres de haut se promenait dans le centre ville. Puis en 1998 il y a eu “Retour d’Afrique” dans lequel le géant revenait avec un nouveau copain. Imaginez un peu: un matin je pars au boulot et à 3 min de chez moi je tombe sur un gamin africain géant de 6m de long en train de roupiller bruyamment dans un hamac tendu entre deux platanes.


François Delarozière, le créateur de ces machines de spectacle a proposé au début des années 2000 la création d’un site touristique dans les anciens chantiers navals dans le cadre de la rénovation de l’île de Nantes (que j’ai pour ma part toujours connu sous l’ancien nom d’île Beaulieu). Il s’agit des machines de l’île qui comprennent le Grand Éléphant, l’Arbre aux Hérons et le Manège des Mondes Marins.


Durant notre voyage de 2009, il aurait été inconcevable d’échapper à la visite de ce site sachant que c’était également  l’occasion de faire de jolies photos.


le crabe, l’une des créatures du manège des mondes marins
à l’époque en cours de réalisation
une gargouille qui surplombe l’un des balcons
du salon de l’éléphant
De retour à la kaz, j’ai par la suite amélioré la photo de l’éléphant telle qu’on la voit au début de cet article et quelque mois plus tard, je l’ai mise sur flickr histoire de montrer au monde entier que je suis le meilleur photographe de ma rue.
Pour se faire connaître sur flickr, il faut fayoter avec les autres photographes en espérant s’attirer des commentaires élogieux de la part des élites et de fils en aiguilles faire tourner le compteur de visite. Au bout de 8 jours de lobbying effréné et après avoir attiré l’attention d’une demi douzaine de photographes amateurs qui recherchaient la même chose que moi, j’en avais ma claque et je laissait tomber.
Et puis un jour d’avril 2010, j’ai reçu un mail que je pris d’abord pour du spam et dont l’objet était “Reproduire cette image: Les machines de l’ile”. Dans ce message on me proposait de m’acheter la photo de l’éléphant pour la publication d’un livre: the Steampunk Bible par Jeff VanderMeer et S.J. Chambers. La photo avait été repérée dans google grâce à la publication que j’avais faite dans flickr.
Qu’est-ce que le steampunk ? Imaginez notre technologie actuelle designée au XIXème siècle ou alors le futur technologique de l’époque victorienne. Cela nous donne un monde peuplé de dirigeables, de machines bardées de bois, de cuivre et de cuir et de femmes en corset chaussées de lunettes de soudeurs. Un monde que nous avons pu entrevoir grâce aux romans de Jules Verne et H.G. Wells ou des films tels que la cité des enfants perdus de JP Jeunet entre autres.
Au final les auteurs m’ont acheté 5 photos et en ont publié trois. M’ayant envoyé un exemplaire du livre, j’ai pu constater avec plaisir que l’éléphant occupait une double page.
Merci flickr.
Et puis la semaine dernière, une “freelance picture researcher” de Londres m’a contacté pour que je lui fournisse la fameuse photo de l’éléphant plus une autre ci-dessous. Ces photos seront publiées dans le chapître News from everywhere du livre steampunk gazette qui paraîtra cette année.
l’éléphant vu d’altitude

Et moi je suis d’autant plus content qu’on m’ait contacte pour ça que je n’ai jamais rien demandé.


La jungle en folie

Angy a aperçu ce racoon en fin d’après-midi en train de manger nos bananes du jardin, celles du régime qui finissait de mûrir sur la terrasse.
Après qu’il soit parti, Angy lui a versé des croquettes dans la gamelle de Agata-la-gata.
Il est revenu.
Moi aussi.
J’en ai profité pour tirer son portrait.
Juste au moment où avec les bonnes résolutions de début d’année on avait décidé de ne plus donner de croquettes à Agata-la-gata le soir pour qu’elle se remette à chasser les nuisibles (et ça marche, elle a ramené un oiseau hier matin), faudrait pas que ce petit blaireau pense qu’il va dîner gratos tous les soirs.
C’est sympa comme bestiole mais je n’aimerais pas qu’il devienne un squatteur.
Déjà l’iguane qui essayait de rentrer dans la maison l’autre jour, c’était limite.

C’était d’ailleurs peut-être le même qu’on avait vu fin août lorsqu’il était bébé.


On avait eu aussi il y a quelques années les bernard l’hermitte garous qui ne sortaient que la nuit.


Et la prochaine fois, ça sera quoi ? Un couple de dauphins ?